16/04/2012
Amoral et immoral
"Bien que les adjectifs amoral et immoral aient une certaine parenté sémantique, leurs significations diffèrent.
Amoral signifie « qui est étranger à la morale, n’a pas de rapport avec elle, n’appartient pas à ce domaine » et « qui manifeste naturellement une ignorance à l’égard de la morale, ne la prend pas en considération ». Le préfixe a-« sans », qui a servi à former ce mot, marque la privation. Notons que le terme peut avoir tout autant une valeur positive ou neutre que négative.
Exemples :
- Descartes a posé comme principe que la science est par nature amorale.
- Les enfants aiment les livres qui finissent bien, pas les histoires banales et amorales!
- L’observateur se doit d’être parfaitement amoral et impartial dans le rapport qu’il transmettra aux médecins.
Immoral signifie « qui est contraire à la morale ou aux bonnes mœurs » et « qui agit contrairement à la morale, qui en viole les principes ». Le préfixe im-, variante de in- « pas », qui a servi à former ce mot, marque la négation. Notons que ce terme a toujours une valeur négative.
Exemples :
- Ce roman ne peut être lu par les enfants : on y raconte des histoires immorales!
- Cet être profondément immoral a commis des meurtres d’une brutalité déconcertante.
La frontière est souvent ténue entre l’amoralité et l’immoralité. Toutefois, la question est d’ordre plutôt philosophique, psychologique, anthropologique, éthique ou juridique… que linguistique! Un même acte sera en effet jugé amoral par certains et immoral par d’autres, selon qu’on considère que les notions de bien et de mal n’ont pas été prises en considération (amoral) ou alors que l’idéal du bien a été attaqué (immoral)."
Source : Banque de Dépannage Linguistique
21:35 Publié dans Orthographe | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : amoral, immoral, vocabulaire
14/04/2012
Coupes claires et coupes sombres
Coupes claires et coupes sombres : ces deux expressions sylvicoles sont souvent employées par la presse, notamment pour parler de restrictions budgétaires. Elles subissent alors une véritable inversion de sens, sans doute à cause de la charge funeste de l’adjectif sombre.
Dans le langage forestier, d’où le les termes sont originaires, la coupe sombre correspond au premier stade de l’éclaircissement d’une forêt, stade où le sous-bois reste sombre. Vient ensuite la coupe claire et enfin la coupe définitive, celle où la déforestation est totale.
Lorsqu'il est question de faire des coupes claires dans un budget ou parmi du personnel, cela correspond à des économies très sévères ou des suppressions importantes. Procéder à des coupes sombres signifie le contraire.
Exemples :
Cette entreprise a fait des coupes claires en licenciant la majorité de son personnel.
Cette société n'a effectué que des coupes sombres en supprimant seulement quelques postes.
Sources : Projet Voltaire et Tatoufaux.com
15:23 Publié dans Orthographe | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : vocabulaire, coupes claires, coupes sombres
10/03/2012
Evitons certains pléonasmes
« C'est ça dont je parle », mais « C'est de ça que je parle »
« C'est là que je vais » ou « C'est là où je vais » ?
« C'est là où je vais », « C'est de ça dont je parle », « C'est à lui à qui j'ai affaire »,
autant de tours aujourd'hui perçus comme pléonastiques, auxquels on se gardera donc de recourir !
Dans chacun de ces cas, mieux vaut utiliser que : « C'est là que je vais », « C'est de ça que je parle », « C'est à lui que j'ai affaire ».
Source : Projet Voltaire
14:44 Publié dans Orthographe | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pléonasmes