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23/11/2012

Tout autre et toute autre

Tout peut être adverbe ou adjectif. Lorsqu'il s'agit d'un adverbe, tout est invariable. Quand on a affaire à un adjectif, tout est variable et peut donc s'accorder.

 tout autre,toute autre,vocabulaire

Exemples où tout est adverbe et signifie « tout à fait », « complètement » :

- Elle est devenue une tout autre personne.

- Il a eu une tout autre réaction.

- Ils ne le font pas par plaisir, mais pour une tout autre raison.

- C'est tout autre chose qui se produisit.

 

Exemples où tout est adjectif et a le sens de  « n'importe quel autre »,

« n'importe quelle autre » :

tout autre,toute autre,vocabulaire

- Tout autre que lui aurait accepté avec joie.

- Toute autre qu'elle aurait été ravie.

 - C'est ce que toute autre personne lui aurait répondu.

- Toute autre offrande lui aurait été agréable.

 

 

 

 

 

 

 

16/11/2012

Mettre à jour et mettre au jour

"Mettre à jour et mettre au jour

 Il existe une distinction de sens entre les locutions mettre à jour et mettre au jour. Or, la forme mettre à jour est souvent utilisée indistinctement pour l’un ou l’autre des emplois qui se rapportent à ces deux locutions. Même si la faute est à moitié pardonnée quand on constate que des auteurs comme Cocteau, Bernanos ou Morand l’ont faite avant nous, il demeure que ces locutions verbales s’utilisent dans des contextes bien différents.

 On emploiera donc mettre à jour avec le sens de « rendre actuel, adapter en tenant compte des informations ou des données les plus récentes »; le verbe actualiser peut en être un synonyme. Le nom mise à jour y correspond.à JOUR.jpg

 Exemples :

 - Mettre à jour un dossier, un fichier, des données, une étude, un ouvrage, etc.

- Mettre à jour sa comptabilité, sa correspondance.

- Mettre son livret de banque à jour (et non à date).

- Une version récemment mise à jour du discours sera remise au président à la suite des nouvelles informations obtenues.

- La mise à jour du dictionnaire devrait s’échelonner sur deux ans.

- Il a fallu procéder à plusieurs mises à jour de ce logiciel.

 Quant à la locution mettre au jour, elle signifie « faire apparaître ce qui était caché ». Au sens propre, elle s’utilise en particulier dans le domaine de l’archéologie. Cet emploi en a engendré un autre, de sens figuré, qui est celui de « porter à la connaissance de tous, rendre public ». Des verbes comme divulguer, dévoiler, révéler ou découvrir peuvent en être synonymes. La locution mise au jour désigne l’opération correspondante.

 Exemples :fouilles archéologiques.jpg

 - Des archéologues ont mis au jour un temple très ancien.

- Les fouilles ont conduit à la mise au jour d’artefacts précieux.

- Les autorités policières ont mis au jour des opérations   illégales."

Source : Banque de Dépannage Linguistique

18/09/2012

Expression : Faire les quatre cents coups

"Avez-vous déjà fait les « quatre cents coups » ? Cette expression qualifie une vie faite d’excès, voire de « bêtises ». Quatre cents, cela semble beaucoup, alors d’où peut bien venir cette expression ? Son origine est singulière, car si elle renvoie à des faits historiques, l’expression est apparue bien après eux et de façon très fantaisiste.les quatre cents coups,expression

Elle est liée à la période de guerre que Louis XIII menait contre les protestants, vers 1621. Après avoir vaincu la ville d’Agen, Louis XIII décida de s’attaquer à la ville de Montauban, érigée en véritable cité indépendante et dominée par les protestants. Le roi entama un siège près de la ville et, sur les conseils d’un alchimiste espagnol renommé, il décida de provoquer une grande peur, qui obligerait la cité à se rendre.

Il demanda alors à son artillerie de tirer simultanément quatre cents coups de canon sur les murs de la ville. Mais les Montalbanais, nullement impressionnés, résistèrent à l’attaque et firent même ensuite fuir l’armée royale qui les assiégeait. La légende raconte que les habitants de la ville étaient en train de festoyer lorsque les boulets se sont abattus sur la ville. C’est de là que proviendrait l’expression « faire les quatre cents coups », qui signifie donc « aller contre le sens moral et les convenances ».

Malgré la référence historique, et bien que l’expression provienne bel et bien du siège de Montauban, le récit est qualifié par les historiens de pure légende. D’une part parce que l’artillerie royale n’était composée que de 39 canons et non de 400 et, d’autre part, parce que la religion protestante était jugée trop austère pour que les habitants aient ainsi fait la fête.

Dans les faits, l’expression est née bien après ces événements. Une expression synonyme est même apparue au début du XIXe siècle dans les œuvres de Zola et Proust, qui mentionnent « faire les cent-dix-neuf coups ». Une preuve que le nombre réel de coups de canon tirés à Montauban reste flou …"

Source : blog Projet Voltaire