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20/07/2012

Acquis et acquit

Acquis et acquit sont des homophones : ils se prononcent de la même manière mais n'ont pas la même signification.

Acquis s'emploie dans le sens de acquisition et acquit dans celui d'acquittement.

Le nom acquis désigne le savoir ou l'expérience que possède un individu, ou encore un ensemble d’avantages ou de droits obtenus par une action.

  Exemples :

- Il possède des acquis dans l'informatique.vocabulaire,acquis,acquit

- Ces employés ne veulent pas renoncer à leurs acquis.

L'adjectif acquis qualifie ce qui a été obtenu, contrairement au mot "inné" :

Exemples :

- Ses qualités acquises sont remarquables.

- Bien mal acquis ne profite jamais.

C'est aussi le participe passé du verbe acquérir.

Exemples :

- Lors de son apprentissage, elle a acquis de solides connaissances.

- Il est acquis à notre cause.

- Vous tenez cet avantage pour acquis.

 

Le mot acquit est une reconnaissance par écrit d'un paiement. vocabulaire,acquis,acquit

Exemple :

Pour acquit (mention figurant sur un document).

Acquit est aussi utilisé dans l'expression "Par acquit de conscience", c'est-à-dire "pour se garantir du risque d’avoir quelque chose à se reprocher".

Exemple :

J'ai vérifié une seconde fois, par acquit de conscience.

 

 

 

 

15/07/2012

Langue française : ne pas toucher !

vocabulaire,français,alexandre vialatteCertains se plaignent de la difficulté de la langue françaisevocabulaire,français,alexandre vialatte et souhaiteraient modifier cette dernière. D'autres – dont je fais partie – rétorquent que sa beauté résidant dans ses difficultés, il ne faut surtout pas y toucher, sous peine de lui faire perdre sa magie.

Pour résumer pourquoi il faut garder cette belle langue intacte, voici la magnifique pensée d'Alexandre Vialatte, que j'ai découverte grâce au bloc-notes de Gilbert Salem et que je partage volontiers :

« Quand on est amoureux de la langue, on l’aime dans ses difficultés. On l’aime telle quelle, comme une grand-mère. Avec ses rides et ses verrues. »

 

 

 

13/07/2012

Macabre et morbide

Le mot "morbide" est souvent utilisé, à mauvais escient, à la place de "macabre". Pourtant, une nuance existe bel et bien entre ces deux mots qui n'ont pas la même signification.

Voici ce que nous dit la BDL :

"Les adjectifs macabre et morbide sont souvent confondus, car ils se réfèrent chacun à des idées que l’on associe naturellement, la mort et la maladie respectivement.

 Macabre qualifie ce qui a trait aux morts ou ce qui évoque le côté sinistre, funèbre, noir et lugubre de la mort. Par extension de sens, il peut aussi être employé pour caractériser ce qui est triste ou sinistre.

 Exemples :

 - Stéphane a fait une macabre découverte dans son garage; son chat y gisait, mort.

- Maryse aime choquer son entourage par ses plaisanteries macabres de mauvais goût.

- La directrice est d’une humeur macabre aujourd’hui.

 L’expression danse macabre fait d’ailleurs référence à une représentation allégorique de la Mort entraînant dans une ronde des personnes de toutes conditions sociales.


 Quant à l’adjectif morbide, il ne qualifie pas ce qui concerne la mort, mais bien ce qui est relatif à la maladie. Il peut aussi être associé à un dérèglement psychique, ou encore à ce qui flatte les goûts maladifs, malsains, pervers, ou simplement à ce qui est jugé anormal.

 Exemples :

 - Sa fille présente des symptômes morbides.

- Il a une imagination morbide.

- Voilà une littérature bien morbide!

 Quant à l’expression obésité morbide, utilisée en médecine, elle désigne l’état d’une personne qui court un risque élevé de développer divers problèmes de santé, et non une maladie mortelle en soi."

 

Source : Banque de Dépannage Linguistique