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12/12/2010

Retour et bienfaits de la dictée; Le Temps

Orthographe, grammaire, syntaxe... Je ne résiste pas à l'envie de partager cet article fort intéressant paru dans Le Temps :

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/daf8bf04-04a5-11e0-a54f-1...

Par ailleurs, il est à signaler que Le Temps vient d'être reconnu pour sa qualité. Ce quotidien suisse, créé en 1998, est le premier média de presse écrite au monde à recevoir la certification ISAS BCP 9001, standard international de gestion de la qualité dédié aux médias, par la Fondation Médias & Société.

Certification Le Temps - 9.12.2010.pdf

 

images.jpgDictées interactives : http://www.ladictee.fr

 

 

dictée.jpg

10/09/2010

Dictée d'enfer

Voici la dictée qui a eu lieu en Valais, comme l'an dernier (je déplore, à nouveau, la non-accentuation des lettres capitales...) :

 

DICTEE du 28.08.2010

 

FINALE DU CHAMPIONNAT SUISSE D'ORTHOGRAPHE 2010

 

UNE DICTEE D'ENFER

 

Des remords plein la tête, te voilà devant l'immense portail qui s'entrouvre lentement. Tu hésites puis, sans te retourner, tu le franchis. Aussitôt des diablotins t'arrachent ta montre et la piétinent dans un concert de ricanements, car ici le temps n'est plus et il n'est plus temps. Il n'y a plus d'avant, il n'y a plus d'après, il n'y a plus qu'un présent qui sera éternel, car le royaume de Belzébuth est aussi celui de Sisyphe: tout n'est que recommencement. Tu avances de quelques pas, c'est le choc: à tes pieds, en contrebas, un fourmillement infini. Pullulent, sous tes yeux effarés et dans un silence de mort, les criminels, les coléreux, les envieux, les orgueilleux, les paresseux, les avaricieux, les luxurieux et les  gourmands, tous en nombre sans cesse croissant. Toi, étreint par l'angoisse et rongé d'attrition(s), tu es en pleine déréliction. Quel sera ton sort? (Fin de la dictée des juniors)

As-tu été gourmand, tu assisteras, bâillonné et lié à ton siège, à la présentation par d'accortes démones court-vêtues d'une profusion de mets  affriolants tels ceux du festin des mercenaires que décrit Flaubert dans Salammbô. Toi, affamé, tu es dévoré de tentations. Dommage! Nouveau Tantale, tu ne mangeras plus jamais. Luxurieux et concupiscent, c'est sans cesse que tu couvriras de repeints les nudités des napées et des putti produits à la chaîne par de petits maîtres, jadis invétérés plagiaires. Envieux, tu composeras un virelai ou une villanelle ou encore une ballade en vers (h)olorimes à la gloire de Crésus. A peine auras-tu composé ton poème qu'un succube au dos gibbeux surgira, le lacérera d'un coup de fourche et tu recommenceras. Avaricieux, tu jetteras sans cesse des poignées de souverains, de napoléons et de vrenelis dans un four géant d'où s'écoule une pâte bouillonnante que lapent à genoux d'ex-harpagons penauds, sous l'œil morne des orgueilleux, condamnés, eux, à la reptation perpétuelle. Paresseux ou adepte du nonchaloir, tu haleras d'énormes blocs de porphyre pour ériger une espèce de ziggourat akkadienne dédiée au stakhanovisme. A peine achevé, l'édifice s'écroule et tu recommences. Si tu as été un être coléreux, des diablesses mafflues aux manières de virago(s) te frictionneront continûment à l'aide de glaçons: version infernale de la cryothérapie. Et quelle qu'ait été ta faute, quelque grandes que soient tes velléités de résipiscence et quelques vraies marques de repentir que tu manifestes, tu n'auras qu'une seule et pauvre distraction: regarder passer l'interminable cortège d'individus bêlant et se mignotant. Des déments? Non, les criminels, contraints de feindre la douceur des agneaux.

 

Francis KLOTZ

sous le contrôle du jury présidé par P. MAYORAZ

 

 

Phrases subsidiaires:

 

La cirrhose, la myxomatose, la dengue, la bilharziose et l'anhidrose (anidrose): pas une pathologie ne lui était inconnue.

 

Pour les juniors : Flottant dans son falzar raccommodé, un vieillard décrépit longeait un mur décrépi sur lequel courait un gecko.


05/06/2010

Féminisation à outrance des noms

Si certains noms de métiers, féminisés, ne choquent pas, il n'en est pas de même pour tous. En effet, le mot romancière, par exemple, sonne joliment à l'oreille. Mais féminiser à l'excès peut conduire à des néologismes aberrants comme professeure, écrivaine, auteure ou, pire! autrice.

Dirait-on la sapeuse-pompière? Non, ce serait ridicule. Idem pour la responsable d'une équipe sportive, que l'on n'oserait pas appeler l'entraîneuse. Et que dire de la maîtresse d'hôtel, nom tout aussi ambigu?

Il est préférable d'utiliser des noms épicènes. Exemples : la pianiste; la gynécologue; la juge.

Après tout, le masculin de sage-femme n'existe pas...