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16/09/2011

Au temps (pour moi) ou autant (pour moi)

Quand doit-on utiliser "Au temps" et "Autant" ?

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Lorsque l'on commet une erreur et que l'on désire se faire pardonner en l'admettant, on écrit : "Au temps pour moi" et non "Autant pour moi".

On emploie "Autant" s'il est question d'une chose ou d'une quantité identique et non d'une erreur. Par exemple : "Jean a des trésors d'ingéniosité ; Vladimir en a autant que lui." Ou : "Que de reproches! J'en ai autant à ton service."

Voici ce que dit l'Académie française :temps.jpg

"Il est impossible de savoir précisément quand et comment est apparue l’expression familière au temps pour moi, issue du langage militaire, dans laquelle au temps ! se dit pour commander la reprise d’un mouvement depuis le début (au temps pour les crosses, etc.). De ce sens de C’est à reprendre, on a pu glisser à l’emploi figuré. On dit Au temps pour moi pour admettre son erreur – et concéder que l’on va reprendre ou reconsidérer les choses depuis leur début.

L’origine de cette expression n’étant plus comprise, la graphie Autant pour moi est courante aujourd’hui, mais rien ne la justifie."

Quant au Projet Voltaire, il indique ceci :

"Quand elle serait contestée par quelques francs-tireurs, la tradition veut que l'on écrive « Au temps ! » Il s'agirait en effet, à l'image de ce qui se fait à la caserne ou dans les salles de gymnastique, de revenir au temps précédent du mouvement pour le parfaire..."

La plaisanterie citée par le site Mon expression illustre parfaitement la différence au temps pour moi,autant pour moi,expression,vocabulaire,orthographeentre "Au temps" et "Autant" :

"LE GARÇON DE CAFÉ : Pour Monsieur ?

PREMIER CLIENT : Un demi.

LE GARÇON : Et pour Monsieur ?

SECOND CLIENT : Autant pour moi (un demi)... Euh... Au temps pour moi ! Un café."

  

 

 

 

 

 

 

24/08/2011

Précisions et subtilités

Dans la locution figée se faire fort de (qui signifie « se dire capable de »), fort reste invariable, de même que le participe passé fait lorsque le verbe est conjugué à un temps composé. On dit donc : elle s'est fait fort de trouver une solution au problème.

 

N.B. Cette règle ne vaut évidemment que pour la locution susdite, laquelle est suivie d'un infinitif. Quand ce n'est pas le cas et qu'elle signifie « tirer sa force de », le participe s'accorde des plus normalement avec le sujet : « Elle s'est faite forte de ce premier succès pour persévérer. »

 

 

 Issue du latin latus, « côté », la préposition « lez », plus souvent écrite « lès », n'est plus guère employée que dans certains noms de villes. Elle signifie que la localité désignée se trouve près d'une autre, plus importante. Mieux vaut distinguer ces deux graphies de celle de l'article, « les », qui n'exprime pas la proximité : on écrira Plessis-lez-Tours (« près de Tours »), mais Gaillon-les-Tours (« où il y a des tours »).

 

 

Le français est-il subtil ! « Des robes blanc et noir » sont des robes qui contiennent toutes du blanc et du noir, tandis que « des robes blanches et noires » sont des robes dont certaines sont blanches et d'autres noires.

 

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On ne confondra pas le gril, « ustensile destiné à faire cuire à feu vif les aliments », particulièrement vivace dans l'expression figurée « être sur le gril », et le grill, restaurant où l'on mange essentiellement des grillades !

 

 

Un martyr (la personne) subit le martyre (un supplice)… mais une martyre (féminin de martyr) aussi peut subir le martyre.

 

 La graphie exprès est de rigueur dans deux cas : soit qu'il s'agisse d'« exprimer formellement la pensée de quelqu'un » (défense expresse) ; soit que l'adjectif s'applique à ce que l'on « remet immédiatement au destinataire » (un colis exprès). Dans ce dernier cas, le mot est invariable (une lettre exprès) et peut être employé substantivement (un exprès).
La graphie express, toujours invariable, est à réserver à ce qui se prépare rapidement (un repas express), à ce qui assure un déplacement rapide (un train express), ou encore au café réalisé à l'aide d'un percolateur. Dans ces deux derniers cas, la substantivation est également possible (un express).

 

Même si l'utilisation de pointer pour poindre (apparaître, en parlant du jour ou des plantes qui sortent de terre) est admise par certains, mieux vaut employer poindre pour parler du jour qui paraît. A-t-on jamais vu le soleil pointer à l'usine ?


N.B. : poindre n'existe qu'à certaines formes (il point, il poindra, il poindrait, il a point).

 

Source : Projet Voltaire

15/08/2011

Mots bizarres

Parmi les mots bizarres, on trouve souvent des néologismes. En voici quelques-uns : désaimer ; paparazzer ; solutionner* ; négativer (!) ; sans-papière (!!). Ce dernier (féminin de "sans-papiers") est le comble de la féminisation à outrance (et ridicule) des mots.

Quant au mot mandature, voici ce qu'en dit l'Académie française :

"Mandature est un néologisme incorrect et totalement inutile, né de l’intime conviction de certains que plus un mot est long, plus il confère d’importance à la chose qu’il désigne. On a toujours dit mandat pour nommer non seulement la fonction, la charge publique conférée par élection, mais aussi la durée d’exercice de cette charge. Durant son mandat, et non Durant sa mandature."

Note : Impropriété : Les Belges emploient souvent le mot "savoir" à la place de "pouvoir".néologisme.jpg

Exemple : Je ne sais pas courir très vite.

 

* Selon Le Dicomoche : "Une des plus belles réussites du causer moche de ces dernières années. Le long solutionner fait bien plus sérieux que le court résoudre, du moins dans l’esprit de ceux qui l’utilisent avec une componction pleine d’assurance. Avantage certain : c’est un verbe du premier groupe, donc facile à conjuguer. « Faut-il que je solutionne ? » est plus facile à trouver que « faut-il que je résolve ? ».
Avec de tels néologismes, on va arriver à solutionnement, solutionnementer, solutionnementationner, etc. On peut aussi imaginer dissolutionner (pour dissoudre), absolutionner, conclusionner..."