16/10/2010
Salon du livre francophone
Salon du livre francophone de Beyrouth
29 octobre - 7 novembre 2010
Source : http://www.promofair.com.lb/Promofair_II/events.aspx?EventID=58&PageID=41.
16:00 Publié dans Exposition | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : salon, livre, francophone, beyrouth, littérature, roman, auteur
15/10/2010
Éponyme
Le mot éponyme est, de plus en plus souvent, employé à tort et à travers. Parfois, il est même confondu avec le mot " homonyme ". Sa définition est pourtant simple : qui a donné son nom à.
Voici deux exemples d'une utilisation de ce mot à bon escient :
La déesse Athéna, éponyme de la ville d'Athènes.
Madame Bovary est l'héroïne éponyme du roman intitulé Madame Bovary (son nom sert de titre à l'oeuvre dont elle est l'héroïne). En revanche, Madame Bovary n'est pas un roman éponyme.
Le film de Louis Malle, Zazie dans le métro, est tiré du roman du même nom de Raymond Queneau. Ce roman n'est pas éponyme de Raymond Queneau.
L'album d'un chanteur, portant le nom de celui-ci, n'est pas un album éponyme.
22:15 Publié dans Orthographe | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vocabulaire, éponyme, homonyme, héros, héroïne
10/09/2010
Dictée d'enfer
Voici la dictée qui a eu lieu en Valais, comme l'an dernier (je déplore, à nouveau, la non-accentuation des lettres capitales...) :
DICTEE du 28.08.2010
FINALE DU CHAMPIONNAT SUISSE D'ORTHOGRAPHE 2010
UNE DICTEE D'ENFER
Des remords plein la tête, te voilà devant l'immense portail qui s'entrouvre lentement. Tu hésites puis, sans te retourner, tu le franchis. Aussitôt des diablotins t'arrachent ta montre et la piétinent dans un concert de ricanements, car ici le temps n'est plus et il n'est plus temps. Il n'y a plus d'avant, il n'y a plus d'après, il n'y a plus qu'un présent qui sera éternel, car le royaume de Belzébuth est aussi celui de Sisyphe: tout n'est que recommencement. Tu avances de quelques pas, c'est le choc: à tes pieds, en contrebas, un fourmillement infini. Pullulent, sous tes yeux effarés et dans un silence de mort, les criminels, les coléreux, les envieux, les orgueilleux, les paresseux, les avaricieux, les luxurieux et les gourmands, tous en nombre sans cesse croissant. Toi, étreint par l'angoisse et rongé d'attrition(s), tu es en pleine déréliction. Quel sera ton sort? (Fin de la dictée des juniors)
As-tu été gourmand, tu assisteras, bâillonné et lié à ton siège, à la présentation par d'accortes démones court-vêtues d'une profusion de mets affriolants tels ceux du festin des mercenaires que décrit Flaubert dans Salammbô. Toi, affamé, tu es dévoré de tentations. Dommage! Nouveau Tantale, tu ne mangeras plus jamais. Luxurieux et concupiscent, c'est sans cesse que tu couvriras de repeints les nudités des napées et des putti produits à la chaîne par de petits maîtres, jadis invétérés plagiaires. Envieux, tu composeras un virelai ou une villanelle ou encore une ballade en vers (h)olorimes à la gloire de Crésus. A peine auras-tu composé ton poème qu'un succube au dos gibbeux surgira, le lacérera d'un coup de fourche et tu recommenceras. Avaricieux, tu jetteras sans cesse des poignées de souverains, de napoléons et de vrenelis dans un four géant d'où s'écoule une pâte bouillonnante que lapent à genoux d'ex-harpagons penauds, sous l'œil morne des orgueilleux, condamnés, eux, à la reptation perpétuelle. Paresseux ou adepte du nonchaloir, tu haleras d'énormes blocs de porphyre pour ériger une espèce de ziggourat akkadienne dédiée au stakhanovisme. A peine achevé, l'édifice s'écroule et tu recommences. Si tu as été un être coléreux, des diablesses mafflues aux manières de virago(s) te frictionneront continûment à l'aide de glaçons: version infernale de la cryothérapie. Et quelle qu'ait été ta faute, quelque grandes que soient tes velléités de résipiscence et quelques vraies marques de repentir que tu manifestes, tu n'auras qu'une seule et pauvre distraction: regarder passer l'interminable cortège d'individus bêlant et se mignotant. Des déments? Non, les criminels, contraints de feindre la douceur des agneaux.
Francis KLOTZ
sous le contrôle du jury présidé par P. MAYORAZ
Phrases subsidiaires:
La cirrhose, la myxomatose, la dengue, la bilharziose et l'anhidrose (anidrose): pas une pathologie ne lui était inconnue.
Pour les juniors : Flottant dans son falzar raccommodé, un vieillard décrépit longeait un mur décrépi sur lequel courait un gecko.
13:25 Publié dans Dictée | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : dictée, orthographe, championnat suisse