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24/12/2011

Bonnes Fêtes de fin d'année!

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00:38 Publié dans Fête | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fêtes

Conte d'Andersen

conte,noël,andersen,livreLa petite fille aux allumettes conte,noël,andersen,livre


Il faisait effroyablement froid; il neigeait depuis le matin; il faisait déjà sombre; le soir approchait, le soir du dernier jour de l'année. Au milieu des rafales, par ce froid glacial, une pauvre petite fille marchait dans la rue: elle n'avait rien sur la tête, elle était pieds nus. Lorsqu'elle était sortie de chez elle le matin, elle avait eu de vieilles pantoufles beaucoup trop grandes pour elle. Aussi les perdit-elle lorsqu'elle eut à se sauver devant une file de voitures; les voitures passées, elle chercha après ses chaussures; un méchant gamin s'enfuyait emportant en riant l'une des pantoufles; l'autre avait été entièrement écrasée.

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conte,noël,andersen,livreVoilà la malheureuse enfant n'ayant plus rien pour abriter ses pauvres petits petons. Dans son vieux tablier, elle portait des allumettes: elle en tenait à la main un paquet. Mais, ce jour, la veille du nouvel an, tout le monde était affairé; par cet affreux temps, personne ne s'arrêtait pour considérer l'air suppliant de la petite qui faisait pitié. La journée finissait, et elle n'avait pas encore vendu un seul paquet d'allumettes. Tremblante de froid et de faim, elle se traînait de rue en rue.

Des flocons de neige couvraient sa longue chevelure blonde. De toutes les fenêtres brillaient des lumières: de presque toutes les maisons sortait une délicieuse odeur, celle de l'oie, qu'on rôtissait pour le festin du soir: c'était la Saint-Sylvestre. Cela, oui, cela lui faisait arrêter ses pas errants.conte,noël,andersen,livre

Enfin, après avoir une dernière fois offert en vain son paquet d'allumettes, l'enfant aperçoit une encoignure entre deux maisons, dont l'une dépassait un peu l'autre. Harassée, elle s'y assied et s'y blottit, tirant à elle ses petits pieds: mais elle grelotte et frissonne encore plus qu'avant et cependant elle n'ose rentrer chez elle. Elle n'y rapporterait pas la plus petite monnaie, et son père la battrait.
L'enfant avait ses petites menottes toutes transies. «Si je prenais une allumette, se dit-elle, une seule pour réchauffer mes doigts? » C'est ce qu'elle fit. Quelle flamme merveilleuse c'était! Il sembla tout à coup à la petite fille qu'elle se trouvait devant un grand poêle en fonte, décoré d'ornements en cuivre. La petite allait étendre ses pieds pour les réchauffer, lorsque la petite flamme s'éteignit brusquement: le poêle disparut, et l'enfant restait là, tenant en main un petit morceau de bois à moitié brûlé.

Elle frotta une seconde allumette: la lueur se projetait sur la muraille qui devint transparente. Derrière, la table était mise: elle conte,noël,andersen,livreétait couverte d'une belle nappe blanche, sur laquelle brillait une superbe vaisselle de porcelaine. Au milieu, s'étalait une magnifique oie rôtie, entourée de compote de pommes: et voilà que la bête se met en mouvement et, avec un couteau et une fourchette fixés dans sa poitrine, vient se présenter devant la pauvre petite. Et puis plus rien: la flamme s'éteint.

L'enfant prend une troisième allumette, et elle se voit transportée près d'un arbre de Noël, splendide. Sur ses branches vertes, brillaient mille bougies de couleurs: de tous côtés, pendait une foule de merveilles. La petite étendit la main pour saisir la moins belle: l'allumette s'éteint. L'arbre semble monter vers le ciel et ses bougies deviennent des étoiles: il y en a une qui se détache et qui redescend vers la terre, laissant une trainée de feu.
«Voilà quelqu'un qui va mourir » se dit la petite. Sa vieille grand-mère, le seul être qui l'avait aimée et chérie, et qui était morte il n'y avait pas longtemps, lui avait dit que lorsqu'on voit une étoile qui file, d'un autre côté une âme monte vers le paradis. Elle frotta encore une allumette: une grande clarté se répandit et, devant l'enfant, se tenait la vieille grand-mère.

- Grand-mère, s'écria la petite, grand-mère, emmène-moi. Oh! conte,noël,andersen,livretu vas me quitter quand l'allumette sera éteinte: tu t'évanouiras comme le poêle si chaud, le superbe rôti d'oie, le splendide arbre de Noël. Reste, je te prie, ou emporte-moi.

Et l'enfant alluma une nouvelle allumette, et puis une autre, et enfin tout le paquet, pour voir la bonne grand-mère le plus longtemps possible. La grand-mère prit la petite dans ses bras et elle la porta bien haut, en un lieu où il n'y avait plus ni de froid, ni de faim, ni de chagrin: c'était devant le trône de Dieu.
Le lendemain matin, cependant, les passants trouvèrent dans l'encoignure le corps de la petite ; ses joues étaient rouges, elle semblait sourire ; elle était morte de froid, pendant la nuit qui avait apporté à tant d'autres des joies et des plaisirs. Elle tenait dans sa petite main, toute raidie, les restes brûlés d'un paquet d'allumettes.

- Quelle sottise ! dit un sans-coeur. Comment a-t-elle pu croire que cela la réchaufferait ? D'autres versèrent des larmes sur l'enfant; c'est qu'ils ne savaient pas toutes les belles choses qu'elle avait vues pendant la nuit du nouvel an, c'est qu'ils ignoraient que, si elle avait bien souffert, elle goûtait maintenant dans les bras de sa grand-mère la plus douce félicité.
 

00:05 Publié dans Conte, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : conte, noël, andersen, livre

09/12/2011

Accord ou invariabilité?

Les verbes coûter, valoir, peser, mesurer, durer, régner, vivre, marcher, courir, dormir, etc., s’emploient, en général, avec des compléments circonstanciels qui indiquent le prix, la durée, le poids, etc. On les dit alors intransitifs parce qu’ils n’ont pas de complément d’objet sur lequel s’exerce l’action exprimée par le verbe. C’est pourquoi leur participe passé reste invariable.

 Exemples :grammaire,orthographe

 - C’est vingt mille dollars que ce projet de rénovation vous a coûté.

  (Ce projet vous a coûté combien? que mis pour vingt mille dollars.)

 - Ce chalet ne vaut plus les trente mille dollars qu’il a valu jadis.

  (Il a valu combien? qu’ mis pour trente mille dollars.)

 - Carole s’est bien oxygénée pendant les trente minutes qu’elle a couru.

  (Elle a couru combien de temps? qu’ mis pour trente minutes.)

 - Martin a été nerveux durant les dix jours qu’a duré cette compétition.

  (Cette compétition a duré combien de temps? qu’ mis pour dix jours.)

 - C’est cent trente kilos que Danièle a pesé pendant un certain temps.

  (Danièle a pesé combien? que mis pour cent trente kilos.)

 - Les deux années que Patrice a vécu en Allemagne furent très enrichissantes.

  (Patrice a vécu pendant combien de temps? que mis pour deux années)

 
 Cependant, ces mêmes verbes peuvent à l’occasion s’éloigner de leur sens premier et grammaire,orthographe,participe passédevenir transitifs, c’est-à-dire recevoir un complément d’objet. Leur participe passé s’accorde alors avec le complément d’objet direct s’il est placé avant le verbe.

 Exemples :

 - Jacques minimise les efforts que cette recherche lui a coûtés.

  (Cette recherche lui a coûté quoi? que mis pour les efforts.)

 - Louise savoure la récompense que ce concours lui a value.

  (Ce concours lui a valu quoi? que mis pour la récompense.)

 - Richard nous a fait part des dangers qu’il a courus à ce triathlon.

  (Il a couru quoi? qu’ mis pour des dangers.)

 - Ces paroles, France les a longuement pesées.

  (France a pesé quoi? les mis pour ces paroles.)

 - Ses plus belles années, Patrice les a vécues en Allemagne.

  (Patrice a vécu quoi? les mis pour ses plus belles années)


Source : Banque de Dépannage Linguistique

 

Note : durer, marcher et régner restent toujours invariables.